Finance, politique et OMS : un mélange explosif

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La vague néolibérale nous submerge, l’argent devient la clé de tout. Les institutions partent à vau-l’eau et l’humain dans ce tumulte devient un outil, voire un cobaye. Comment en sommes-nous arrivés là ?

A partir des années 90, suite à une vague néo libérale, on voit apparaître une oligarchie politico­financière au sein de laquelle s’installe une confusion des rôles et des intérêts entre les affaires publiques et privées. Ce phénomène va impacter le domaine de la santé qui jusqu’alors, était partenaire des autorités et dont la croissance était garantie par des dispositifs de protection sociale. Les années 90 voient la fin des innovations médicamenteuses et le principal objectif de l’industrie du médicament devient alors de reconstituer ses profits par la financiarisation. Entre 1999 et 2017, les 11 plus gros laboratoires engrangent 1019 mds d’€ 1 de bénéfices dont 925 mds ont été redistribués aux actionnaires au détriment de la recherche. En 2017, les laboratoires pharmaceutiques redistribuent 142 % de leurs profits aux actionnaires ! Ce secteur est celui où la rémunération des patrons est la plus élevée : Olivier Brandicourt, PDG de Sanofi, est le patron le mieux payé du CAC40 2 avec 10 millions d’€ entre 2016 et 2017, ce qui est toujours moins que son homologue américain chez Pfizer avec 26 millions de dollars !!!

Le pantouflage est la règle

Dans son livre La Doxa du covid 3 , tome 1 (page 78), le sociologue et directeur de la recherche du CNRS, Laurent Mucchielli, écrit : « La recherche du profit amène les industriels à déployer une stratégie d’influence qui se trouve considérablement facilitée par l’évolution néolibérale des modes de gouvernance occidentaux. Ces derniers se caractérisent en effet par un effacement des frontières entre intérêts publics et intérêts privés et se traduisent concrètement par la circulation des élites entre ces deux mondes. Ce que l’on appelle « le pantouflage » est en réalité depuis longtemps la règle en France dans plusieurs secteurs de la haute fonction publique comme l’économie et la finance mais aussi la santé ».

Influence, fraude et amendes

Concernant l’influence 4, Sanofi est au 5e rang du lobbying sur la place parisienne et première sur le marché des États-Unis. Depuis 2000, ces mêmes industries ont payé 56 Mds d’amendes 5 dont, entre autres, les labos Johnson and Johnson (14 Mds), Merck (10 Mds) et Pfizer qui cumule 10 Mds d’amendes depuis les années 2000 dont 5,6 Mds pour violation de sécurité du médicament et 3,3 Mds pour promotion hors AMM (autorisation de mise sur le marché) ou non approuvés de produits médicaux 6.

L’Organisation Mondiale de la Santé avant 2006

L’OMS a été créée le 7 avril 1948, est basée à Genève en Suisse, dépend directement de l’ONU (Organisation des Nations Unies) et regroupe 193 États membres. Son but est de permettre à toutes les populations d’atteindre le niveau de santé le plus élevé possible. De 1973 à 1980, elle œuvre pour le droit d’égal accès pour tous aux soins de santé primaire. Elle a contribué à éradiquer la variole et sa mission est « santé pour tous d’ici l’an 2000 ». Dans les années 90, on assiste à la privatisation du financement de l’OMS. Les États se désengagent. C’est aussi le début des affaires de corruption 7, ce qui motive encore plus ce désengagement.

On assiste à la mise en place d’un partenariat privé ; ces financeurs volontaires décident des actions à financer contrairement au financement des états dits « fixes » qui ne décident pas des actions à financer.

Dans les années 2000, l’OMS passe de « la santé pour tous » à « la santé comme moyen au service de la production » résume Jean – ­Loup Motchane dans le Monde diplomatique de juillet 2002 8. Aujourd’hui, l’OMS c’est 83 % de contributions volontaires et 17 % de contributions fixes. La fondation Bill et Melinda Gates est l’un des premiers financeurs. De 1990 à 2005, l’OMS se concentre sur un plan contre les pandémies, plan qui évolue durant cette période.

2006, l’année de la bascule

À partir de 2006 démarrent des accords entre les États et les industriels pour la fabrique de vaccins avec engagement d’achat par avance de la production, couverture du risque juridique par les États et les termes des accords non rendus publics « secret des affaires ». On assiste à l’influence des intérêts privés sur la décision publique. De fait, l’industrie du médicament est assurée de s’enrichir en cas de déclenchement d’une pandémie et à chaque nouvelle pandémie…

2009-2010 : grippe H1N1

L’OMS déclare le 24 avril 2009 « une urgence de santé publique de portée internationale » alors qu’il n’y a pas encore de décès ! Le 26 avril 2009 Le Monde 8 titre : « Grippe porcine : l’état d’urgence sanitaire déclaré aux États-Unis. Le bilan est désormais de 20 cas avérés de grippe porcine aux États-Unis. Au Mexique, le maire de Mexico fait état de cinq nouveaux décès suspects ». D’après le journal Le Monde 9, « L’OMS considère la situation sérieuse et sérieuse et sérieuse. La maladie touche des jeunes adultes en bonne santé et la mutation du virus est in‐ édite dans des gênes jamais rencontrés auparavant ». Lors d’une conférence de presse, le vice­-président de l’organisation ne cache pas qu’il faut envisager les hypothèses les plus inquiétantes : « Il est fort possible que le virus évolue. Quand les virus évoluent, il est clair qu’ils peuvent devenir beaucoup plus dangereux pour la population » et les médias d’en faire propagande. Le 27 avril 2009, on passe du niveau d’alerte phase 3 (sur 6), dans laquelle on se trouvait déjà puisqu’on attendait une grippe aviaire depuis 2005, au ni‐ veau d’alerte 4 puis le 11 juin au niveau d’alerte 6 : c’est la phase pandémique qui met automatiquement en jeu des contrats « dormants » liant les États aux producteurs de vaccins. Business is business ! Est alors déclaré un virus dit « nouveau », alors qu’il n’est pas encore isolé et on impose en écriture A(H1N1) v (v pour variant), ce qui en fait un virus différent ! et seule la déclaration d’un nouveau virus permet de déclencher une pandémie !

Plus de différence entre pandémie et grippe saisonnière

De 2003 à mai 2009 la définition est la suivante : « Une pandémie de grippe survient lorsqu’apparaît un virus nouveau contre lequel le système immunitaire humain est sans défense, donnant lieu à une épidémie mondiale avec un grand nombre de décès et de maladies.»

Mais entre le 1er et le 9 mai 2009, le critère de gravité « avec un grand nombre de décès et de maladies » disparaît avec falsification de la date affichée, falsification mise en évidence par un doctorant à Harvard, Peter Doshi 10. A la demande de cette modification par 15 pays, l’OMS ne répond pas sur le fond, déclare la pandémie et alerte sur une gravité à un risque modéré. Si le changement de définition n’avait pas eu lieu, la pandémie ne pouvait pas être déclarée. Finalement, il n’y a plus de différence entre pandémie et grippe saisonnière. Il n’y a plus que l’expansion géographique qui déclenche l’alarme. En juin 2009, il est établi que ce virus n’est pas sur dangereux, nos cellules l’ont déjà rencontré ; enfin le 10 août 2010, soit un an plus tard, est annoncé la fin de la pandémie.

Bilan après réévaluation en 2021 : 280 000 morts dans le monde soit une limite basse des grippes saisonnières qui portent les chiffres entre 250 000 et 500 000.

État des lieux

En un an de « pandémie » seulement , un vaccin a été créé en septembre 2009, vendu comme un vaccin innovant et proposé avec 2 doses, ce qui est une première « alors qu’il suffisait d’ajouter des particules H1N1 complétant les vaccins contre la grippe saisonnière » fait remarquer Michel Gucchi, docteur en médecine biologique et en sociologie 11 In fine, le niveau de risque vaccinal sera excessif par rapport à la maladie elle­-même, il est même conseillé de ne prendre qu’une seule dose. Cette vaccination sera un échec, mais pas pour les laboratoires… « Sanofi Pasteur aurait réalisé en 2009 des ventes d’un montant de 2 à 3 milliards de dollars » 12

« Il faut réfléchir à l’organisation d’une éventuelle vaccination de grande ampleur « 

Analyse ­

  • En 2009, d’après plusieurs sondages, seuls 29 % des Français acceptent de se soumettre à la vaccination H1N1, contre 40 % en novembre 2020. ­
  • Il est déjà envisagé de vacciner les femmes enceintes, les enfants, les nourrissons, bref toute la population… « Il va falloir vacciner tout le monde ! » déclare la professeure Van der Werf, docteur à l’Institut Pasteur. ­
  • 2 doses vaccinales sont proposées. ­
  • Les contrats prévoient « le transfert à l’Etat de la responsabilité des laboratoires du fait des produits défectueux » 13 ­
  • Une manne financière pour les laboratoires concernés par la fabrication du « vaccin » : Le 4 janvier 2010, Libération écrit : « Grâce à la grippe, au niveau mondial, au 4e trimestre, le britannique GSK prévoyait plus d’un milliard d’euros de revenus supplémentaires, le suisse Novartis 268 à 468 millions, le français Sanofi­-Aventis, qui table sur un chiffre similaire au 1er trimestre 2010, 334 millions ». 14 ­
  • Les vaccins provoquent des effets secondaires non négligeables 15. La ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot, ne cesse de rassurer : « La technologie des vaccins est bien connue… et les vaccins qui seront proposés auront évidemment satisfait à toutes les procédures de sécurité » 16
  • L’OMS se veut rassurante elle­-aussi : « Les résultats des essais réalisés à cette date suggèrent que le vaccin pandémique est aussi sûr que les vaccins contre la grippe saisonnière, avec des effets secondaires similaires ». ­
  • À l’époque François Fillon choisit de convaincre plutôt que d’imposer la vaccination, même aux personnels soignants. ­
  • En 2009, malgré un discours anxiogène, les Français ne tombent pas dans la peur annonce l’Ifop, « seuls 35 % des Français se déclaraient inquiets. » Le 30 juin 2010, lors des comptes rendus de la commission d’enquête au Sénat sur la grippe A17, Roselyne Bachelot dira ceci : « L’on n’a pas suffisamment tenu compte du fait que les nouvelles techniques de communication (réseaux sociaux, internet) permettent désormais à n’importe quel « expert » autoproclamé de raconter n’importe quoi, si bien que sa voix pèse autant que celle d’un grand scientifique : toute hiérarchie entre les émetteurs a disparu ». Et de rajouter sur la vaccination de masse : « Il faut aussi travailler sur l’acceptation de la vaccination. Il faut réfléchir à l’organisation d’une éventuelle vaccination de grande ampleur. »

Covid 2019, nouvelle approche

En 2019 la leçon est apprise : les médias dominants sont omniprésents avec des discours et des images anxiogènes.

Chaque soir, à la télé, nous assistons au décompte macabre de Jérôme Salomon, directeur général de la santé, sur le nombre de morts puis de malades puis de positifs. Les annonces de confinements, de couvre-­feux, du port du masque, de comment boire le café au bar… assis, la censure des voix discordantes sur les médias indépendants et sur les réseaux sociaux, l’obligation vaccinale des soignants et la suspension des plus récalcitrants, etc.

Faire peur à la population, mais pour quels réels objectifs et quels réels résultats ?

Jacky Jame

Sources

  1. https://www.bastamag.net/webdocs/pharmapapers/le-megabusiness-des-labos/1000-milliards-d-euros-de-profits-en-vingt-ans-comment-les-labos-sont-devenus-des-monstres-financiers/
  2. https://www.fnasfo.fr/wp-content/uploads/2019/09/le-veritable-bilan-annuel-2019-du-cac40.pdf
  3. https://www.decitre.fr/livres/la-doxa-du-covid-9782376720393.html
  4. https://multinationales.org/Le-prix-de-l-influence
  5. https://violationtracker.goodjobsfirst.org/industry/pharmaceuticals
  6. https://violationtracker.goodjobsfirst.org/parent/pfizer
  7. https://theconversation.com/ce-que-les-crises-epidemiques-revelent-des-derives-de-loms-133639
  8. https://www.monde-diplomatique.fr/2002/07/MOTCHANE/9250
  9. https://www.lemonde.fr/planete/article/2009/04/26/grippe-porcine-une-urgence-en-termes-de-sante-publique-pour-l-oms_1185600_3244.html
  10. https://latribunedissidente.overblog.com/2020/10/evolution-de-la-definition-d-une-pandemie.html
  11. https://odysee.com/@ColCovMed-Reunion:9/CSI-46-du-10-mars-2022—Michel-Cucchi—Gestion-de-la-grippe-H1N1—l’industrie-du-m%C3%A9dicament-et-la-d%C3%A9cision-publique–:d
  12. https://www.senat.fr/rap/r09-685-1/r09-685-128.html
  13. http://www.slate.fr/story/25879/grippeh1n1-france-piegee-labo-pharmaceutiques
  14. https://www.liberation.fr/societe/2010/01/04/stocks-de-vaccins-les-laboratoires-prets-a-renegocier_602572/
  15. https://teamvaccinblog.wordpress.com/2017/03/30/effets-secondaires-du-vaccinh1n1/
  16. https://www.vie-publique.fr/discours/176578-point-de-presse-de-m-francois-fillon-premier-ministre-et-de-mme-rosel
  17. https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20100628/grippea.html

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