Les mots subissent parfois des glissements sémantiques loin d’être anodins. Exemple avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui change la définition de « pandémie » au gré de ses propres objectifs.
Épidémie (du latin epidemia / « à la maison ») signifie développement et propagation rapide d’une maladie contagieuse, le plus souvent d’origine infectieuse, chez un grand nombre de personnes, se limitant donc à une région, un pays ou à une zone bien définie.
Pandémie (du grec pan/« tout » et demos/« peuple ») désigne une épidémie avec plusieurs foyers, s’étendant à toute la population d’un continent, voire au monde entier. Son impact et sa gravité (nombre de contaminations et taux de mortalité) sont donc plus importants que ceux d’une épidémie.
L’OMS modifie les critères…
Au cours du mois précédant la pandémie H1N1 de 2009, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a modifié la définition officielle de la pandémie (« Infection par un agent infectieux, simultanée dans différents pays, avec une mortalité significative par rapport à la proportion de la population infectée », supprimant les critères de gravité et de mortalité élevée et laissant la définition d’une pandémie comme « une épidémie mondiale d’une maladie ». Depuis lors, selon l’OMS, l’apparition d’un nouveau virus (pas de population à l’abri), capable de produire des cas graves de maladie et de se transmettre efficacement d’une personne à une autre, sera définie comme une pandémie.
… Et le monde se met au pas
L’OMS a pu ainsi déclarer comme pandémie la grippe H1N1, « l’un des plus grands scandales médicaux du siècle » selon le Dr Wolfgang Wodarg en 2010, alors chef de la santé au Conseil de l’Europe, qui a accusé les sociétés pharmaceutiques d’influencer la déclaration de pandémie de l’OMS qualifiant la grippe porcine de « fausse pandémie » conduite par ces dernières, profitant de la crise sanitaire.
Quand celle-ci déclare officiellement le stade de pandémie, ses 198 États membres doivent respecter le Règlement sanitaire international (RSI), accord les obligeant à collaborer au profit de la sécurité sanitaire mondiale.
Questionnements
Il a suffi de déclarer une pandémie en janvier 2020, après en avoir modifié les critères, pour que la plupart des pays occidentaux obéissent à des directives à vocation de santé publique.
Le rapport du Sénat de 2011 (plus de 600 pages rédigées à la suite de l’épidémie de 2009 du H1N1) précisait un ensemble de mesures afin de faire face à cette situation. Aucune des mesures n’a été mise en place. Les sénateurs auraient-ils travaillé pour rien ?
On est en droit de s’interroger sur les personnes, les industries, fondations, les pays qui financent l’OMS. Aurait-elle perdu son indépendance ?
Victoire Lumière
En savoir +
- Documentaire « trustWHO » sur les influences clandestines contrôlant l’OMS, au péril de la santé publique, 2018.
- Définition « pandémie » de l’OMS avant 2019 : http://whale.to/vaccine/WHO2.pdf
- RSI, 2005, 3e éd., 2016, OMS : https://www.who.int/fr/publications-detail/9789241580496
- Allocution liminaire du DG de l’OMS – réunion d’information pour les missions diplomatiques concernant la COVID-19 – 12/03/20 : https://www.who.int/fr/director-general/speeches/detail/who-director-general-s-opening-remarks-at-the-mission-briefing-on-covid-19—12-march-2020
- Message d’alerte international de professionnels de santé aux gouvernements et aux citoyens du monde, UMPS, France Soir, 11/09/20 : https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes-politique-monde/message-dalerte-international-de-professionnels-de-sante-aux
- Procédure nationale canadienne contre l’OMS et ses alliés, Dr G. Delépine, France Soir, 02/01/21 : https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/procedure-nationale-canadienne-contre-loms-et-ses-allies
- Rapport Sénat : http://www.senat.fr/rap/r09-685-2/r09-685-20.html#toc31